Situées dans les départements du Calvados et la manche, les plages du débarquement attirent des millions de touristes à travers le monde, grâce à leur histoire singulière. Chaque année, de nombreux visiteurs vont se recueillir sur ces plages en mémoire aux milliers de personnes qui y ont péri.
Prévoyez-vous visiter les plages du débarquement sur la côte Normande ? Découvrez dans cet article l’histoire particulière derrière ces lieux, le nécessaire à savoir pour les visiter et les incontournables lorsque vous voyagez vers cette destination.
L’histoire des plages du débarquement
L’histoire des plages du débarquement sur la côte Normande commence le 6 juin 1944. Cette opération considérée comme un tournant de la Deuxième Guerre a pour mission de reprendre le territoire français aux Allemands qui l’occupaient depuis un certain temps. Nom de code « opération Neptune », elle désigne une intervention militaire amphibie et aéroportée.
Durant la nuit du 5 au 6 juin 1944, 160 000 soldats de divers pays, notamment les USA, l’Angleterre, le Canada et enfin la France accostèrent les plages normandes. Ces lieux ont été marqués par de violents affrontements au bout desquels environ 10 000 hommes ont péri. L’opération conduite par ces diverses forces alliées était cependant un succès.
La suite marqua le commencement de la bataille de Normandie qui a fait 140 000 victimes, hommes, femmes, enfants et soldats y compris. Elle a néanmoins conduit à une libération de la région de la main des Allemands et à la libération de la France entière par la suite.
Conditions de visite des plages du débarquement
Les plages du débarquement en Normandie sont ouvertes à tout le monde tous les jours de la semaine. L’accès à ces lieux est gratuit pour tous les touristes, néanmoins, la visite de certaines places comme les musées du débarquement est payante.
Visiter ces plages et bien profiter du moment nécessite une importante préparation. Si vous êtes un habitué, vous pouvez y aller tout seul, mais la meilleure façon de procéder est de se payer les services d’un guide touristique. Pour être libre de vos mouvements, l’idéal est de faire la visite à voiture. Vous pouvez donc prendre en location un véhicule ou venir avec le vôtre si possible.
Si vous souhaitez réduire le temps de déplacement, ainsi que la fatigue qui y est liée, le mieux est de réserver un logement proche des plages du débarquement sur la côte Normande. De nombreux campings sont d’ailleurs mis en place pour accueillir les touristes venus pour un long séjour. Il est néanmoins préférable de réserver son logement avant de débarquer sur ces lieux. Pour les personnes qui choisissent de visiter ces plages en camping-car, des spots spécifiques sont installés le long des côtes pour les accueillir.
Visiter les plages du débarquement : les incontournables
Les plages du débarquement sur la côte Normande sont au total au nombre de cinq. Lors de la visite, l’idéal serait de ne manquer aucune d’entre elles, car chacune raconte une histoire, quand bien même sanglante, témoigne de la bravoure des hommes qui ont libéré la France des mains de nazis.
Omaha Beach
Omaha Beach est la plage du débarquement la plus populaire, car c’est elle qui a connu le plus grand nombre de pertes en vies humaines. Elle porte le nom du pays d’origine d’un sous-officier américain. Tristement surnommée « Beach of Blood » ou encore « Bloody Omaha », donc la plage du sang, elle est le témoignage d’un des affrontements les plus violents entre les troupes américaines et celles allemandes.
De ce côté de la Normandie, les troupes étaient attendues. La riposte était donc farouche chez les nazis. Les premières troupes arrivées furent massacrées. Ce n’était que l’intervention d’une seconde équipe qui prit les Allemands de revers. On y retrouve le plus grand cimetière américain ainsi que l’Overland Museum où sont exposées les collections de véhicules et d’autres objets militaires.
Utah Beach
Tirant de même son nom de la ville d’un sous-officier américain, Utah Beach est aussi l’une des plages racontant les farouches affrontements ayant eu lieu sur les côtes Normandes.Elle s’étend sur près de 5 km. Au départ, cette plage n’était pas destinée à accueillir des forces armées. Mais étant en grand nombre, les soldats américains ont dû y débarquer le 6 juin 1944.
La bataille était moins sanglante à ce niveau. Il y a donc eu moins de soldats tués. À ce jour, il est encore possible de voir les vestiges du débarquement sur cette plage. C’est aussi à ce niveau stratégique que se situe le Musée du débarquement de Utah Beach présentant les 10 étapes clés de l’opération.
Gold Beach
Gold Beach est l’une des plages ayant accueilli les troupes anglo-canadiennes. Au total, 25 000 hommes avaient débarqué sur cette plage qui porte son nom en référence au « Gold fish », le poisson rouge. L’objectif de la présence des soldats sur ces lieux était le même que partout ailleurs sur la côte. Leur mission a été un succès presque total. Jour après jour, les points stratégiques furent arrachés aux Allemands jusqu’aux derniers. Cette intervention n’a quand même pas manqué de faire des dégâts. Au total, 1000 hommes ont péri au front sur ces lieux.
Juno Beach
La plage de JunoBeach vit accoster les troupes canadiennes qui étaient constituées de près de 14 000 soldats américains et 9000 autres en provenance d’Angleterre. Les soldats accueillis par ce bord de mer avaient une mission spécifique, prendre l’aérodrome de Carpiquet et relier les troupes arrivant sur les plages de Gold et Sword Beach. La résistance allemande était malheureusement très forte et beaucoup d’hommes furent envoyés à la mort. Vous pouvez y visiter le centre Juno Beach qui présente l’histoire du Canada durant la Deuxième Guerre mondiale.
Sword Beach
Elle porte son nom en référence au Swordfish qui veut dire Espadon en Anglais. Composés de soldats anglais et de commandos français, 30 000 hommes débarquèrent sur cette plage. Parmi eux, au total 700 hommes furent tués. Quelques vestiges sont laissés sur place pour marquer l’événement. Vous pourrez aussi y trouver les dents de dragon qui sont des lignes de rochers dans le sable qui étaient utilisées pour empêcher les chars d’avancer dans la terre. Sur les lieux se retrouvent aussi les blockhaus et la Flamme avec une stèle sur laquelle sont inscrits les noms des soldats tués. À côté se trouve aussi une statue du commandant Kiefer.